lundi 2 juillet 2007

Tonton Ho à Da Lat

Bonjour à toutes, à tous et intermédiaires

Me voilà de retour ! Avouez que je vous ais manqué depuis la dernière fois. Ca n’était pas deux semaines de tout repos pour moi, faut pas croire. La semaine dernière j’ai rencontré le directeur du Studio et quelques jours après j’ai assisté à un tournage. C’était pas rien ce tournage d’ailleurs : levé tôt (trop tôt), temps de chien, vent froid (si, si, c’est possible) et surtout très loin !
Après avoir pris un ferry pour traverser la rivière Saigon, moi et ma chère secrétaire, clef de ma compréhension de cette langue de fou, avons chevauché sous le deluge primaire à l’arrière de “Conducteurs qu’on embrasse”, la traduction littérale de Xe Ôm, désignant cette noble tradition du transport de voyageur sur la place arrière d’une moto pétaradante et vibrante ! Et ça devient encore plus folklorique quand il s’agit de revêtir son joli poncho kaki sensé vous habriter des grosses gouttes. Je dis “sensé” parcequ’à la fin du voyage au travers de la cambrousse banlieusarde on se retrouve tout de même trempé jusqu’à l’os, allez savoir pourquoi… Peut être que sous ces latitudes la pluie tombe aussi de bas en haut…
Arrivé dans l’immense maison faisant lieu de studio pour l’occasion, il fallait s’en douter, les consciencieux artisans du spectacle avaient poussé la clim’ à fond. Gelé et fatigué j’ai tout de même pu assister aux tournages, prendre quelques notes intéressantes sur leur manière de travailler et… repartir. Malgré toute la bonne volonté de ma chère Lam, les réalisateurs sont des personnages très occupés. Fin de l’aventure… mais j’en ai bavé à cause de cette journée !
Oui, parcequ’on ne bafoue pas impunément les lois naturelles : Mouillé + Fatigué + Climatisation à 2 degrés dans sa face = Grosse crève.
Le samedi matin c’était pas la grosse forme, mais j’ai quand même fait acte de présence à la fête de la musique organisé par La Maison de la Francophonie, je vous laisse appercevoir la grosse Fiesta !


Fête de la musique Vietnam
envoyé par hermetikman

En fin de matinée (oui parce que en plus de pas tomber le 21 juin, on fait aussi la fête le matin !), ma gorge commence à sérieusement me gratter (oh le détail interessant !). Enfin bref, au milieu d’un bel après-midi saigonnais pluvieux je m’écroule sur mon lit pensant ne jamais en ressortir vivant… J’étais pas loin de la réalité, au réveil (vers 17h quand même) j’avais plus la force de soulever le drap sous lequel je transpirais à grosses gouttes. L’appelle de la bonne nourriture locale est tout même plus fort alors j’ai déplacé ma carcasse vers le point de ravitaillement le plus proche, à savoir 2 étages plus haut. L’Everest à coté c’est l’escalade d’un Mont Blanc… disons saveur chocolat.

Bla bla bla, je vous passe les détails, on a tous était un jour malade comme un chien donc les images ne vous manquerons pas.
On s’est tous aussi levé un matin en se disant que ça allé mieux et se croire capable de mettre un pied devant l’autre (chose qui n’était guère évidente la veille au soir). Et puis on s’est engagé quelques jours plus tôt à se faire une petite sortie Restaurant-Karaoké pour fêter la fin d’année scolaire de son pote. Alors on se lève, un masque de bonheur épanouie sur le visage (ça devait plutôt ressembler à une jolie grimasse de fatigue fiévreuse en fait). Vous avez déjà essayé de chanter Bohemian Rhapsody avec 37,7 de fièvre ?
Pas d’image de cet exploit malheureusement, mais vous avez raté un joli spectacle, particulièrement le visage des 7 ou 8 personnes présentes… Oh mama mia, mama mia, mama mia, let me go !
Autre détail intéressant, comme un peu partout dans la région, ils poussent la clim’ à fond partout, ça doit faire riche je suppose. Donc rebelotte, poussée de fièvre, et un autre après-midi de passé au bord de la mort avec l‘horrible impression que ma promesse (bon sang que j’en fait des promesses stupides !) de me joindre à la famille de Lam pour un petit voyage à Daaaaaaa Laaaaaaat, et son univers impitoyable, allé passer à la trappe d’un coma mérité !
Mais je suis un homme de parole (si si je vous jure… ça m’arrive) et à ce moment je ne pensais qu’à sentir des températures inférieur à 30 degrès.
Levé le matin à 6h30, chose pas si difficile que ça quand on s’est endormit à 18h30 la veille, j’ai réussit sans trop savoir comment à m’habiller, faire mon sac, prendre un bus, ne pas m’endormir à l’intérieur, reconnaitre le bon arrêt et errer comme un zombie dans la très vivante rue De Tham au coeur du quartier des voyageurs. Et puis quelques 15 minutes plus tard, enfin, installation dans le comfortable siège d’un navire-bus pour 7 ou 8 heures de voyage ; direction les montagnes et l’air pur.

Le voyage fut moins catastrophique que prévu, au contraire même, mais ça c’est une autre histoire ! Au bout des heures partagée entre un sommeil fiévreux et la découverte de paysages étrangement familliers, nous arrivons sous la pluie dans cette ancienne ville “thermale”, lieu de villégiature très en vogue au temps des colonies française. Vu mon état, j’ai du remettre mes véléités de touriste au placard, donc les belles villas ça sera pour une autre fois.

J’ai passé trois jours là-bas sans trop bouger, en tout cas moins que j’aurais pu le souhaiter. Arrivé dans la maison, je m’étale dans ce qui sera mon lit pour le reste du séjour. À mon réveil (probablement vers 18h) il fait déjà nuit. Ça va déjà mieux, du moins je parle à peu près correctement l’anglais, devenue ma langue officielle depuis quelques temps, et je fléchis pas trop sur mes guibolles. Je me joins avec le courage de l’insouciance à une petite sortie dans un très joli bar pas loin du lac artificiel, coeur de cette ville au romantisme légendaire.


Au retour l’air frais m’avait requinqué à bloc. Heureuse chose puisqu’arrivé dans le salon, je trouve 5 personnes attablées autour d’une petite table couverte de plats de fruit de mer. Je reconnais parmis eux un oncle de Lam que j’avais déjà vu lors du premier rendez-vous avec mon futur employeur. Ils m’invitent à les rejoindre et m’installe confortablement sur le premier tabouret qui leur tombe sous la main.
Viens alors l’une des plus mémorables soirées que j’ai passé au Vietnam ! Pendant plusieures heures nous avons chanté, bu, chanté encore et probalbement bu encore après. Accompagné par la guitare de l’oncle j’ai entonné du Christophe, du Elvis Presley, et même tenté l’expérience des chansons Vietnamienne. Je m’en souviendrais longtemps du “I can’t help falling love wiiiiiith you” arrosé d’alcool de riz.

Le lendemain, dodo très tard et surtout la bonne surprise de ne pas avoir de mal de tête. La matinée fut consacrée aux préparatifs du diner accompagnant la cérémonie d’anniversaire de décès de la grand-mère de Lam. Ici pas de souvenirs tristes, mais un grand repas, l’occasion de tous se réunir et d’honnorer les ancêtres en buvant plus que de raison… Oh oui ! Plus que de raison ! Je dois confesser ma faiblesse. Au bout de 10 petits verres de vodka Hanoienne, mon cerveau encore bien malade à sonné la retraite et je suis allé m’allongé. Le soir, dernière petite sortie au bord du lac et achat des cadeaux pour remercier à mon retour la famille de Tung pour sa gentillesse lors de mon week end de mort-vivant.

Notez la totale décontraction et l'air de beau-gosse désabusé que me donne la fièvre...

Le lendemain il a fallut repartir tôt, très tôt. Mais j’ai pu plus profiter des paysages. Et en effet ils m’étaient bien familliers. C’est fou comme au coeur de ses montagnes, mon coeur à moi c’est mis à battre la chamade en ayant à nouveau l’impression de contempler ma belle France. Si loin, une banale forêt de pins devient une mine de sentiments à la saveur parfois amère mais toujours puissante. Les moindres souvenirs prennent une autre dimension quand ont est à 10 000 km de chez soi.

Le retour est passé à toute vitesse. Me voilà donc revenu à Saigon pour lancer la dernière petite touche à mon installation : mon nouveau Visa !

A bientôt et en avant la musique !

1 commentaire:

To-Uyen a dit…

Salut mon crapaud volant!

Tu m'as l'air de découvrir beaucoup de choses. Je reconnais bien ce genre d'ambiance... (genre karaoké, ma famille raffole ce genre d'activité!) Les photos que tu as prises sont très belles et me rendent un tout pitit peu nostalgiques...

Sinon, elle a l'air sympa ta fiancée sur la photo. Vous allez bien ensemble! ;) Ben tu vois, toi qui voulait des gosses métisses! :)

Bref, que du bonheur à te souhaiter pour la suite, mais n'oublie pas tes proches et continue à persévérer dans tes projets!

Bisous,

To-Uyen.